Lundi 6 mars, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a organisé un atelier de travail à Créteil sur le développement de la pratique féminine et l’accompagnement des sportives de haut niveau lors de leurs grossesses.
Quand on parle sport, certains scores font moins plaisir que d’autres. Amélie Oudéa-Castéra l’a bien démontré ce lundi 6 mars, lors d’une matinée de débats sur le sport féminin à la Maison du handball à Créteil. La ministre des Sports est revenue sur un chiffre évocateur : seulement 5% de l’ensemble des retransmissions sportives à la télévision française sont consacrées au sport féminin.
Un décret en discussion depuis plusieurs mois
Plus tôt dans la journée, la ministre s’entretenait avec nos confrères du Parisien au sujet d’un décret sur les événements d’importance majeure. Celui-ci prévoit de protéger ces programmes avec une diffusion en clair, garantissant l’accès gratuit au plus grand nombre de téléspectateurs. Datant de 2004, ce décret est en discussion depuis plusieurs mois : « Il renforcera la protection des matchs des équipes françaises féminines de football et rugby, et celle du Tour de France féminin ». Ce décret, qui doit encore passer par les instances européennes, devrait être effectif à l’automne 2023.
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Des mesures pour les athlètes qui souhaitent avoir un enfant
Lors de cet atelier de travail, qui réunissait plusieurs figures féminines du monde sportif, la ministre a également lancé quelques pistes visant à améliorer la situation des sportives de haut niveau qui choisissent de devenir mère pendant leur carrière. Cela intervient quelques semaines après que la navigatrice Clarisse Crémer a dénoncé l’injustice des règles du Vendée Globe, qui « interdisent aux femmes d’avoir un enfant ». Lâchée par son sponsor Banque Populaire, la sportive n’avait pas pu se qualifier pour la course.
« C’est plus simple quand on est numéro un de son sport »
L’escrimeuse Astrid Guyard, secrétaire générale du Comité olympique français (CNOSF), actuellement enceinte, a rebondi sur ces propositions, pointant du doigt les inégalités de traitement qui persistent entre athlètes. « C’est plus simple quand on est numéro un de son sport », a-t-elle rappelé, mais la situation est bien plus précaire pour les remplaçantes : « Trop souvent pour elles le choix de la maternité, c’est une prise de risque » et souvent elles « renoncent » ou « repoussent ».
Le ministère des Sports propose donc d’intégrer le « critère de parentalité » dans les critères d’aide de l’Agence nationale du sport (ANS) ou encore de prolonger de un à deux ans l’inscription sur la liste des sportifs de haut niveau pour « laisser du temps » aux femmes. Amélie Oudéa-Castéra dit vouloir renforcer « leurs garanties en cas d’impacts sur leurs performances et leurs classements ». Elle a aussi déclaré « débloquer un million d’euros » dans le cadre d’un « appel à projet » avec l’Agence nationale du sport (ANS) pour « éliminer les biais genrés » dans 200 cours d’écoles françaises. Espérons que ces mesures aillent droit au but.
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