« C’est pas méchant, on a tous déjà touché des filles. » Bienvenue au XXIe siècle, et nous espérons que vous avez passé une belle journée internationale des droits des femmes ce mercredi. Cette phrase avait été prononcée dimanche par l’entraîneur d’Angers lors de la causerie d’avant-match à Montpellier pour « mettre en confiance » un joueur du club, mis en examen fin 2022 pour agression sexuelle sur une jeune femme en boîte de nuit.
Mardi, elle a valu à son auteur d’être démis de ses fonctions. Il a aussi payé les résultats faméliques de l’équipe angevine, qui avait d’ailleurs encaissé un 5-0 ce jour-là à Montpellier. Un « méchant » problème de confiance, sans doute…
On aimerait pouvoir dire que de tels propos sont d’une autre époque, que la société, le monde du travail et du sport ont évolué, mais on ne va pas vous mentir : combien de fois entend-on, après de tels propos discriminatoires, humiliants, abjects, la phrase suivante : « Oh, on peut plus rien dire… »
Précisons que « on » est un homme, évidemment, « pas sexiste hein », « pas raciste non plus hein », parce que les ressorts et les relents sont les mêmes dans toutes les discriminations.
On ne vous fait pas un dessin sur le monde tel qu’il est malheureusement, mais on peut quand même vous apporter un éclairage particulier sur la pratique sportive dans notre beau pays. Une étude récente indique que les femmes consacrent 25 % de temps de moins que les hommes à l’activité physique, un écart qui passe à 27 % le week-end. Ce qui prouve que le temps (sensé être) libre dans un couple n’est pas utilisé de la même manière que l’on soit un homme ou une femme - qui emmène les enfants au foot pendant que Monsieur… y joue.
La parité dans le sport est le combat d’une association parisienne comme Sine qua non , qui milite pour que les femmes puissent pratiquer leur sport en toute sécurité et dans la tenue de leur choix sans être harcelée. « 95 à 100 % des utilisateurs des city-stades sont des hommes », rappelle aussi cette association parisienne qui y organise des entraînements 100 % féminins pour ensuite « proposer de jouer en mixité ».
Sachez enfin que dans le reste du monde, l’écart entre le temps consacré à l’activité physique n’est « que » de 17 % entre les femmes et les hommes. Donc, non, ce n’est pas « partout pareil ». C’est pas méchant, mais la France et surtout les hommes français ont un sacré retard à combler en la matière.
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