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Obsèques de Robert Hossein : sa veuve Candice Patou et son fils Julien Hossein, très émus (PHOTOS) - Yahoo Actualités

RFI

Turquie: Erdogan tente d'installer son pouvoir sur les universités

La colère gronde dans les couloirs de la prestigieuse Université du Bosphore, depuis que, la semaine dernière, le président Recep Tayyip Erdogan a nommé à la tête de cet établissement un recteur proche de son parti, l’AKP. L’annonce de cette nomination a choqué une bonne partie des étudiants et des enseignants de cette université publique qu’on appelle parfois la « Harvard de Turquie ». De notre correspondante à Istanbul,Le 2 janvier, Recep Tayyip Erdogan a nommé Melih Bulu à la tête de cette université, fondée en 1863 par un philanthrope et un missionnaire américains, où les cours sont dispensés en anglais. « Bogaziçi », comme les Turcs l’appellent, forme une partie des élites de la Turquie et accueille de nombreux étudiants étrangers. Le choix de Melih Bulu pose problème sur deux plans. D’abord, c’est un membre assez influent de l’AKP, le parti du président Erdogan, qui a même brigué en 2015 un mandat de député. C’est donc une nomination politique, d’un universitaire dont les compétences sont par ailleurs remises en cause puisqu’il est soupçonné de plagiat.Mais la principale raison pour laquelle cette nomination révolte des centaines d’étudiants et d’enseignants de l’Université du Bosphore – qui ont manifesté cette semaine devant les grilles de l’établissement –, c’est qu’ils y voient une attaque contre leur liberté universitaire.Recteurs directement nommés par ErdoganCes étudiants, dont une quinzaine ont été placés en garde à vue ce mardi 5 janvier, dénoncent en effet la mise sous « tutelle » de l’établissement. C’est d’autant plus inquiétant que jusqu’ici, l’Université du Bosphore était restée plus ou moins épargnée par la reprise en main politique de l’enseignement supérieur, qui s’est accélérée après le coup d’État manqué de juillet 2016. Avant, les enseignants élisaient des candidats au poste de recteur, et le chef de l’État devait choisir parmi eux.Depuis 2016, les recteurs sont directement nommés par le président, sans élection ni consultation. Ces dernières années, une vingtaine de personnalités proches du parti au pouvoir auraient été parachutées à la tête des universités publiques et privées. En 2016, Recep Tayyip Erdogan avait ainsi nommé à la tête de l’Université du Bosphore un recteur certes non élu, mais qui avait au moins été enseignant pendant plus de 20 ans dans cette institution, et n’était pas une figure politique. Tout le contraire de Melih Bulu. Il n’y avait toutefois aucune raison de penser que l’Université du Bosphore ne serait pas touchée tôt ou tard.► À écouter : Putsch manqué en Turquie: «Il ne se passe pas un mois sans qu’on assiste à de nouvelles arrestations»« Pouvoir des idées »D’autant que le problème va au-delà de ces nominations, et très au-delà de l’université du Bosphore elle-même. Depuis le coup d’État manqué de 2016, Recep Tayyip Erdogan a limogé sur décret plus de 6 000 enseignants des universités pour des allégations fragiles de « liens » avec le terrorisme. L’an dernier, le président a fait fermer une université d’Istanbul fondée par un ancien chef de l’AKP et Premier ministre, Ahmet Davutoglu, après que ce dernier eut créé son propre parti.Les arrestations se multiplient par ailleurs parmi les étudiants, y compris dans les dortoirs et devant les campus. Et les chercheurs dénoncent la chape de plomb qui s’est abattue sur leur travail, jusqu’au choix de leur sujet de thèse. En octobre dernier, Recep Tayyip Erdogan regrettait pourtant de ne pas avoir encore établi ce qu’il appelle un « pouvoir des idées ». Il appelait pour cela à une « réforme totale de l’enseignement ».► À lire aussi : Turquie: une nouvelle loi contre le terrorisme suscite l'inquiétude des ONG

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