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Netflix : «C’est nous, les héros», la nouvelle production kitsch de Robert Rodriguez - Le Parisien

Il nous refait le coup tous les cinq ou six ans. Robert Rodriguez, réalisateur américain d'origine mexicaine connu pour ses pépites choc qui défouraillent, comme « El Mariachi », « Desperado », « Une Nuit en enfer », « Sin City », « Machete » ou « Alita : Battle Angel », homme à tout faire du cinéma (il produit, cadre, réalise, monte ses films seul et en compose les BO), s'offre régulièrement une récréation du côté du film pour enfants. Et à chaque fois, c'est pour proposer un mélange détonnant entre effets spéciaux bricolés volontairement foutraques et kitsch, scénarios abracadabrants, et séquences à mi-chemin entre guimauve et tendresse. Ce fut le cas avec la saga « Spy Kids » (quatre films inégaux entre 2001 et 2011) ou avec « Les Aventures de Shark Boy et Lava Girl », en 2004.

Et justement, c'est une sorte de suite de cet opus, qui racontait l'histoire d'amour entre deux super-héros, un homme requin et une femme qui semblait sortie d'un volcan, qui forme la trame de « C'est nous, les héros », disponible sur Netflix depuis ce 25 décembre. On y découvre une dizaine d'enfants, progéniture des « Héroïques » — parmi lesquels Shark Boy et Lava Girl, super-héros qui protègent la Terre de toute forme de violence. Las, voilà que des extraterrestres très bien organisés débarquent en masse et kidnappent tous les Héroïques.

Sens de l'exagération

Leurs gosses, d'abord mis à l'isolement par des agents du gouvernement, vont parvenir à s'enfuir et filer dans l'espace pour tenter de délivrer leurs parents et sauver le monde. Ce qui ne paraît guère raisonnable compte tenu de leurs super-pouvoirs : l'une transforme tout ce qu'elle touche en eau, un autre à des capacités vocales spectaculaires lorsqu'elle chante, d'autres courent trop vite, ou trop lentement, ou se mélangent les pinceaux entre leurs pouvoirs. Et pourtant…

Il faut avoir un solide sens du troisième degré et de la dérision pour ne pas ranger directement « C'est nous, les héros » dans la catégorie « navet de première classe ». Le scénario relève du grand n'importe quoi, les effets spéciaux, aussi colorés que dégoulinants, sont à hurler de rire, tandis que les comédiens — parmi lesquels Pedro Pascal, alias « The Mandalorian », diffusé sur Disney+, dont Rodriguez a signé l'épisode le plus enlevé de la saison 2 — en font des tonnes dans le registre de l'émotion ébahie ou de la colère hystérique.

Mais tout s'avère tellement « trop » dans ce film qu'on comprend, à condition de se montrer indulgent et de prendre l'ensemble avec la légèreté qu'il réclame, que cet aspect méga perché est volontaire de la part d'un réalisateur de 52 ans qui s'offre le luxe de retomber en enfance avec le sens de l'exagération qu'il affectionne. A ces conditions seulement, on peut porter un regard tendre et amusé sur cet ovni du cinéma bourré d'aliens roses visqueux et de gamins bizarres…

LA NOTE DE LA RÉDACTION : 3/5

«C'est nous, les héros», de Robert Rodriguez (2020), avec Pedro Pascal, Christian Slater, Priyanka Chopra Jonas… 1h40. Disponible sur Netflix. Dès 8 ans.

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